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Minée par de profonds déficits structurels, la protection sociale est parvenue à survivre jusqu’à présent grâce au renouveau mutualiste. Il convient effectivement de souligner que les réseaux mutualités ont pris une dimension considérable dans le secteur de la protection sociale en apportant des garanties complémentaires aux assurés sociaux. Il s’agit cependant d’une situation de renouveau dont la dimension fictionnelle est assez grande pour plusieurs raisons cumulatives. Tout d’abord, tous les assurés sociaux ne disposent pas de la possibilité d’adhérer à une mutuelle parce que cela représente un investissement mensuel assez important.

Ainsi malgré l’opportunité de trouver une mutuelle dont le montant des cotisations est relativement bas, la crise à laquelle les Français sont confrontés depuis 2008 ne permet pas toujours de débloquer des fonds dans l’optique du bénéfice d’une protection sociale complémentaire. Il s’agit de comprendre que les citoyens hexagonaux sont contraints de réaliser des arbitrages dans leurs dépenses et que la question de la santé est souvent reléguée au second plan par dépit. Cette triste réalité a parfaitement été illustrée dans le cadre d’un rapport publié par la LMDE à travers lequel il apparaissait très distinctement que les étudiants renonçaient régulièrement à se faire soigner du fait de l’absence de couverture sociale complémentaire.

En outre, ce renouveau mutualiste de la protection sociale n’est évidemment pas durable sur le long terme si l’Assurance Maladie continue à se mettre en retrait de la sorte. Il arrivera un jour où les réseaux mutualistes ne pourront plus assumer cette mission consistant dans une intervention à titre complémentaire. En effet, ils devront augmenter significativement leurs tarifs ce qui les rendra inaccessible à une grande partie de la population hexagonale et reposera inévitablement la question de l’avenir de la protection sociale en France. C’est pourquoi, il appartient aujourd’hui aux pouvoirs publics d’anticiper ce moment de rupture et de se tourner vers une gestion bicéphale officialisée de la protection sociale.

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