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Penchons nous sur l’état du crédit aux particuliers, les chiffres sont éloquents. En premier lieu, ceux relatifs aux indices de référence. Au 13 octobre 2008, l’OAT 10 ans et l’Euribor 3 mois se situent respectivement à 4.09% et à 5.32%. Autrement dit, il coûte plus cher aux établissements de crédit d’emprunter sur trois mois que sur dix ans. Or, cette inversion des taux se révèle peu favorable à la transformation, activité qui consiste pour les banques à emprunter à court terme pour prêter à long terme.

Mécaniquement, les taux de crédits habitat eux aussi sont instables. La récente baisse de 50 points de base du taux directeur de la BCE à 3.75% n’y a rien fait, et pour cause… Les taux fixes des crédits (5.30% sur 15 ans) sont décorrelés des OAT, un phénomène dû à l’explosion des primes de risque de refinancement. Et ce n’est peut-être pas près de s’arrêter. L’envolée des coûts de financement pour les banques, alliée à un risque de détérioration de la conjoncture économique (montée du chômage, baisse des prix immobiliers…), pourrait à l’avenir impacter à la hausse les taux d’intérêt.

En attendant, les conditions d’octroi de crédit devraient, elles, se resserrer. Cela se traduirait – après enquête d’Empruntis.com auprès de ses partenaires – par un « contrôle accru sur le reste à vivre et une plus grande exigence sur l’apport ». Il ne s’agit pas toutefois pour les banques de rendre moins attractifs les crédits immobiliers. Ces derniers constituent en effet pour les organismes de crédit le principal produit d’appel pour attirer de nouveaux clients.

À noter que les banques se montrent également prudentes au niveau de la durée des prêts. Celle-ci est en effet passée de 21.6 années aux premier et deuxième trimestres 2008 à 21 au trimestre suivant. En clair, les « les banquiers commencent à délaisser les durées les plus longues ».

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